La plupart d’entre nous font partie de ceux qui consomment des aliments sans les produire. En raison de notre relation intime avec ce que nous mangeons et des impacts que cela peut avoir sur notre santé et sur l’environnement, les gens se préoccupent de plus en plus de ce qu’ils retrouvent dans leur assiette. Voici dix mythes à observer lors de vos prochaines courses de ravitaillement, question d’être mieux informé, une bouchée à la fois! | Par Julie Filion
1- Bien se nourrir (alimentation saine) coûte cher
Les consommateurs québécois ont la chance d’avoir un des paniers d’épicerie les moins chers au monde, avec une gamme de produits très diversifiés et de grande qualité. Selon les chercheurs de Harvard, une alimentation saine coûte 1,50 $ de plus par jour, par personne, en comparaison avec la malbouffe.
2- Les agriculteurs sont contraints d’utiliser de vieilles techniques
Les agriculteurs s’adaptent, modifient leurs pratiques et ont accès à une technologie de plus en plus performante. Aux dires du MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec), l’innovation est un facteur de croissance dans le secteur agricole, qui évolue et s’adapte sans cesse.
3- L’agriculture urbaine, une simple mode
L’agriculture urbaine découle de la demande grandissante des citoyens pour des aliments produits localement et pour une agriculture de proximité. En plus de créer un embellissement urbain, elle réduit les îlots de chaleur, maintient une certaine biodiversité puis rapproche le producteur du consommateur, l’un des grands défis de l’industrie agricole au Québec.
4- La production industrielle est de moindre qualité que la production artisanale
L’authenticité d’un produit n’est donc pas proportionnelle à la quantité de production et la taille du bâtiment dans lequel il est fabriqué, mais plus liée au respect de son « ingrédience » (l’ensemble des ingrédients) qui le compose et la méthode de production utilisée.
5- Le Québec n’est pas très avancé en matière de bien-être animal
Au Québec, la Loi sur la protection sanitaire des animaux précise les conditions et les soins de base qui doivent leur être offerts pour assurer leur bien-être et leur sécurité. Il existe également une législation fédérale encadrant les normes relatives au transport des animaux. Le Québec est ainsi passé de l’avant-dernière à la sixième place dans le classement de l’Animal Legal Defense Fund (ALDF) en 2016.
6- L’agriculture est un métier d’hommes
L’image d’une personne travaillant à la ferme ou dans un domaine lié à l’agriculture est souvent celle d’un homme. Toutefois, au Canada, les femmes sont de plus en plus présentes dans cette industrie. Elles représentent une proportion grandissante des exploitants agricoles, en passant de 27,4 % en 2011 à 28,7 % en 2016.
7- La plupart des fermes au Québec sont familiales
Encore aujourd’hui, la famille est le principal moteur de l’agriculture québécoise et près de 95 % des fermes sont familiales. Entre 1963 et 2017, les fermes ont subi plusieurs transformations. En moins d’un demi-siècle, elles sont passées de petites exploitations autosuffisantes à de véritables entreprises.
8- Les œufs bruns sont plus nutritifs que les œufs blancs
Il faut tout d’abord savoir que les œufs blancs et les bruns ont la même valeur nutritive et le même goût. La seule différence entre les deux? C’est la couleur de la poule. Les œufs ayant une coquille brune proviennent de poules au plumage brun alors que ceux qui ont une coquille blanche sont issus de poules blanches.
9- Il n’y a pas de relève en agriculture
Quelque 8 000 jeunes agriculteurs sont actifs au Québec et les entreprises qui ont une relève représentent 22 % de l’ensemble des entreprises agricoles québécoises. Les exploitants âgés de moins de 35 ans ont représenté une plus grande part du total des exploitants et leur nombre a augmenté pour passer de 24 120 en 2011 à 24 850 en 2016.
10- Le lait de vache est rempli d’hormones et d’antibiotiques
Pour des raisons de santé et de bien-être animal, le Canada interdit l’utilisation et la vente d’hormones de croissance artificielle, notamment la somatotrophine bovine recombinante qui est utilisée pour stimuler la production laitière.
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